

Wall Street termine en baisse, dans l'attente de nouvelles étapes de la guerre commerciale
La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, les investisseurs reprenant leur souffle après une vague de séances très chahutées et restant dans l'expectative des nouveaux développements de la guerre commerciale, alors que Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l'économie mondiale.
Après une ouverture en hausse, le Dow Jones a finalement reculé de 0,38%, l'indice Nasdaq a terminé pratiquement à l'équilibre (-0,05%) et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,17%.
La séance a été globalement "calme", et a représenté une étape de "consolidation d'un marché très volatil au cours des dernières semaines", relève auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
"La situation concernant les droits de douane va-t-elle s'améliorer ou s'aggraver? Nous n'en savons rien. Ce point d'interrogation incite les investisseurs à ne pas prendre de positions importantes" en l'absence de nouveaux développements, "tant qu'un accord définitif n'est pas conclu", ajoute l'analyste.
"La balle est dans le camp de la Chine" si elle veut abaisser les droits de douane imposés par Donald Trump, a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, assurant que Washington n'a "pas besoin d'un accord" avec elle.
Mais Pékin ne semble pas de cet avis et a, au contraire, choisi de maintenir la pression sur l'économie américaine, au-delà des droits de douane déjà appliqués, en suspendant toute réception d'avion fabriqué par Boeing (-2,36%).
Selon l'agence de presse Bloomberg, la Chine a également demandé aux compagnies aériennes du pays "de stopper tout achat d'équipements et de pièces détachées pour avions auprès d'entreprises américaines".
Les deux pays sont entrés dans une surenchère de droits de douane, se rendant coup pour coup pour monter à plus de 125% de droits de douane de part et d'autre sur les produits importés depuis son rival.
Les Etats-Unis ont imposé au total 145% de droits de douane sur les produits chinois, au-delà de ceux préexistants au retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'établissait à 4,33% vers 20H20 GMT contre 4,38% la veille en clôture, après une franche détente qui avait soulagé la place américaine lundi.
Par ailleurs, "toutes les données économiques" publiées dans les prochaines semaines "seront importantes, car les investisseurs du marché vont assembler les pièces du puzzle" sur l'état de santé de l'économie américaine, juge Adam Sarhan.
La place américaine attend notamment mercredi les chiffres des ventes au détail pour le mois de mars.
Ailleurs à la cote, "c'est le début de la saison des résultats (et) les banques n'ont pas publié de chiffres terribles, ce qui est en soi un bon signe", pour M. Sarhan.
Bank of America a été recherchée (+3,60%) après avoir publié mardi des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, dopés par les activités de courtage. La banque se dit prête à faire face à "une économie changeante à l'avenir" sur fond de conflit commercial.
De janvier à fin mars, le chiffre d'affaires de la banque américaine a atteint 27,4 milliards de dollars, en hausse de 6% sur un an, selon un communiqué publié mardi, supérieur aux attentes des analystes de Bloomberg.
La banque américaine Citigroup a aussi terminé en hausse (+1,76%) après avoir fait mieux qu'attendu au premier trimestre grâce à l'ensemble de ses métiers, en particulier les activités de marchés, malgré un bond du coût du crédit du fait d'une "détérioration des perspectives macroéconomiques".
La société informatique américaine Hewlett Packard Enterprise (HPE) a pris de la vitesse (+5,11%) après des informations de presse faisant état d'une prise de participation dans l'entreprise d'un montant de 1,5 milliard de dollars par le fonds d'investissement activiste Elliott Management, connu pour demander des changements stratégiques au sein des groupes dans lesquels il investit.
K.Jimenez--GM